Par Gilles DUTHIL
Président de l'Institut SilverLife


En finir avec les barrières d'âge

François BAROIN a présenté le 6 avril dernier en Conseil des Ministres un projet de loi relatif au maintien en fonctions au-delà de la limite d’âge des hauts-fonctionnaires nommés dans des emplois à la décision du Gouvernement (préfets, ambassadeurs, recteurs, directeurs d’administration centrale …). Ainsi ces hauts-fonctionnaires pourront rester en activité jusqu’à 69 ans. Pour les autres fonctionnaires, dans le cadre de la réforme des retraites de 2010, la limite d’âge doit passer progressivement à 67 ans.

Avant cette réforme, un fonctionnaire atteignant la limite d’âge de 65 ans devait immédiatement quitter ses fonctions. Dérogation était possible pour les professeurs d’enseignement supérieur jusqu’à 67 ans et les professeurs au Collège de France jusqu’à 70 ans.

Dans les entreprises nationalisées, la règle est encore différente, fonction des régimes spéciaux. Ainsi, par le décret n° 2010-105 du 28 janvier 2010, le gouvernement a fixé à 65 ans la limite d’âge à laquelle la SNCF (ou la RATP) pourra mettre les agents en retraite d’office.

Du côté du secteur privé, la situation est également complexe. Jusqu'en 2003, et la loi FILLON sur les retraites, la mise à la retraite à l'initiative de l'employeur pouvait intervenir dès les 60 ans à condition toutefois que le salarié dispose du nombre de trimestres requis. Depuis le décret du 30 décembre 2008, l’employeur ne peut mettre un salarié à la retraite d’office que si celui-ci a atteint 70 ans.

Pour les indépendants (artisans, commerçants, professions libérales), il n’y pas, hors des obligations de compétences professionnelles, d’âge maximal d’activité.

La France est une et indivisible, mais le droit au travail au-delà de 60 ans n’est pas le même pour tous selon que vous êtes haut-fonctionnaire, professeur d’université, fonctionnaire, salarié d’une entreprise nationalisée, salarié d’une entreprise privée, ou indépendant.

Plutôt que de multiplier les dérogations, ne faudrait-il pas en finir avec ces barrières d’âge d’ordre public d’un autre temps ?


Observatoire du 5ème Risque
Christophe AXEL répond à nos questions.
Gérant de la société AXEL SERVICE
Membre du réseau Toutadomservices
Nouvel adhérent à l'Institut Silverlife

Pouvez-vous présenter votre activité ?

Je suis Directeur d'une agence de services à domicile, située à Lagny, en région parisienne depuis 2007. Nous offrons des services de prise en charge des personnes âgées et cela représente environ 40% de notre activité.

Nos services pour les seniors couvrent la préparation des repas, l'aide à la toilette au lever et au coucher, les courses de proximité, l'activité de garde-malade (sauf soins), mais aussi la stimulation intellectuelle et la promenade d'animaux de compagnie.

Nous offrons également des services s'adressant aux actifs : pour la maison d'abord, avec l'aide à l'entretien de l'habitat, l'aide à l'entretien du linge, mais aussi pour les enfants avec les gardes d'enfants (sorties d'école, bain, dîner) et le soutien scolaire assuré par des professeurs à la retraite.

Quelles initiatives innovantes avez-vous lancé ?

J'ai réalisé une étude concernant nos bénéficiaires afin de déterminer quelles étaient leurs activités entre mes passages et j'ai découvert qu'ils étaient souvent isolés. Nous avons donc lancé un service informatique pour que les personnes âgées organisent leurs journées. Nous leur apprenons l'usage d'internet pour communiquer autrement que par le téléphone avec leurs familles parfois éloignées géographiquement.

Nous organisons également des petites sorties via le net, au cours desquelles nous accompagnons et encadrons les personnes âgées. Mon but est réellement de créer du lien social via le net.

Nous avons également développé une cellule « Jardin Plus », toujours dans l'objectif d'accompagner les bénéficiaires. Il s'agit de de la création et de l'entretien de potagers à l'année. Les résultats d'une étude que j'ai menée ont, en effet, montré que de nombreuses personnes âgées avaient un potager et ne pouvaient plus s'en occuper.

Quel est votre intérêt pour l'Institut Silverlife ?

Je suis intéressé par tout ce qui concerne le vieillissement afin de déterminer des axes de travail pour améliorer la prise en charge des personnes âgées.

J'ai également besoin d'avoir des informations, suivre des travaux, colloques, sources de réflexion pour me développer.

Quels sont vos projets ?

Je réfléchis actuellement au lancement d'un hébergement spécial sur le thème de la colocation pour les seniors. En effet, de nombreux seniors sont seuls et 90% des logements ne sont pas adaptés à leur âge.

Or, aujourd'hui, il n'existe que deux alternatives : soit rester au domicile, avec les avantages et les inconvénients que cela implique, soit le placement en maison de retraite, qui est rarement un choix.

>>www.toutadomservices.com<<


Réforme de la dépendance : les points de réflexion de Pascal TERRASSE
Député SRC et Président du Conseil Général d’Ardèche
Propos recueillis par Bruno RIVALS

En préambule, je souhaiterais préciser que, dans les 20 ans qui viennent, la population des personnes âgées dépendantes va certes augmenter, mais de manière moins importante en proportion par rapport à l’évolution démographique générale. C’est principalement après les années 2030-2040 que se posera réellement le problème de la dépendance.

Si l’on regarde donc jusque là, la vraie question à se poser est la suivante : quel pourcentage du PIB les Français sont-ils prêts à consacrer pour prendre en charge la dépendance ? Encore faut-il définir, au plan sémantique, cette notion ? Parle-t-on seulement des actes de la vie quotidienne ou plus globalement de tout ce qui a trait à une chaîne allant des ces AVQ jusqu’à l’hébergement lui-même ?

De mon point de vue, dès qu’il y a incapacité ou plus exactement que la personne n’est plus autonome, il convient de parler de dépendance, que cela concerne un jeune handicapé, un adulte handicapé ou un individu âgé. Je réfute donc la barrière d’âge – les fameux 60 ans – ainsi que toute modification du GIR 4.

Autre point important : la partie soins doit être sortie du budget dépendance ; en effet une personne âgée dépendante coûte autant qu’une personne non dépendante ; l’agrégat de ces différents budgets ne concourt qu’à renvoyer une image tronquée en termes de chiffrages.

A partir de ces considérations une question unique se pose : dans quel cadre fait-on rentrer le financement de la dépendance – public ou privé ; individuel ou collectif ?

Je suis partisan d’un cadre assurantiel financé de manière prépondérante par un collectif public, sans être totalement opposé à ce que les personnes qui en ont les moyens souscrivent une complémentaire (mutuelles, prévoyance…).

Concrètement, en se basant sur les statistiques actuelles, le besoin de financement complémentaire pour la dépendance est de l’ordre de 3 milliards d’euros avec une augmentation annuelle de 50 % à partir de 2014. Après 2020-2025, il faudra envisager un véhicule assurantiel spécifique.

Ce que j’attends des spécialistes, notamment les actuaires, ce sont des projections et des propositions pour assurer le financement de ce véhicule assurantiel, avec un système de sortie soit en rente soit en capital.

 


Tous les membres de l’Institut (à jour de leur cotisation) reçoivent chaque semaine une revue de presse des meilleurs articles ou contributions sur le 5ème risque.

>> Pour recevoir la revue de presse <<

Parallèlement à la revue de presse, l’Institut Silverlife diffuse à ses membres une veille politique et parlementaire sur le 5ème risque, la dépendance et le vieillissement qui passe en revue, tous les 15 jours, l’actualité des débats à l’Assemblée Nationale et au Sénat, les projets et propositions de loi déposés, les différentes commissions ou missions parlementaires qui travaillent sur ces sujets, les questions des divers parlementaires…

>> Pour recevoir (gratuitement) le dernier numéro de la veille parlementaire <<


Petit-déjeuner débat le jeudi 5 mai 2011 de 9h30 à 11h00

Arnaud MONTEBOURG : "Le 5ème risque, le choix de la solidarité"

Pour améliorer la prise en charge des personnes âgées, le Parti Socialiste vient de s'engager à ce que chaque personne âgée confrontée à la dépendance puisse décider de son mode de vie en fonction de ses aspirations et de sa situation.
Quelles sources nouvelles de recettes fiscales ?
Quelles responsabilités pour les collectivités locales ?
Quelle place pour les complémentaires ?

Arnaud MONTEBOURG, candidat à l'élection présidentielle, Secrétaire National à la Rénovation, Député et Président du Conseil Général de Saône-et-Loire sera l'invité de l'Institut lors d'un petit-déjeuner débat.

Animateur Bruno RIVALS.
Le nombre de places disponibles est limité.


Date et lieu

Le jeudi 5 mai 2011
De 9h30 à 11h00 (accueil à partir de 9 heures) 

Salons du Cercle Républicain - 5 avenue de l'Opéra - 75001 Paris 
Plan d'accès 
Métro station Pyramides ou Palais Royal - Parking Pyramides

Inscriptions

Frais de participation 60 euros TTC (adhérents 45 euros TTC), voir bulletin ci-dessous.Les frais d'inscription sont imputables au budget formation. Ils comprennent la participation et le petit-déjeuner. 

>> S'inscrire <<


Conférence « Les seniors un marché à conquérir ? », suivie d'un cocktail.
Le jeudi 5 mai 2011 de 8h30 à 11h30, au Cercle Républicain, 5, avenue de l'Opéra 75001
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Celle-ci a pour objectif de :

  • Permettre aux mutuelles et aux assureurs de prendre en compte, sans réticences, une part importante de la population française,

  • De les mobiliser plus fortement sur des opérations de prévention et d’accompagnement à l’égard des seniors.

  • De leur apporter des éléments de réflexion sur une approche globale du monde des seniors,

  • De leur fournir des informations sur les travaux en cours sur la dépendance.

Afin de leur donner des clés pour bien communiquer avec les seniors, KFR Conseil (spécialisé en assurance de la personne), GALEA & associés (services actuariels pour la gestion de vos risques et de vos régimes de protection sociale) et ADIS (Association de défense des intérêts des seniors) ont décidé de réunir autour d’eux des spécialistes de ce marché tant des points de vue général, assurantiel, services et prévention.

Quelles sont les attentes des seniors en matière de mutuelle ?

Les attentes des seniors en matière d’assurance santé sont comme toute personne, de bénéficier d’une couverture santé répondant à ses besoins en termes de prestations, et de services associés, le tout dans un budget approprié. Leurs attentes s’expriment tout particulièrement à un moment clé de leur vie, le départ à la retraite. En effet, le futur retraité voit à ce moment sa couverture collective s’arrêter et doit la remplacer par une autre, de type individuelle. Le loi Evin prévoit ce cas de figure et permet dans un premier temps au nouveau retraité de conserver le même niveau de garantie avec un tarif « contenu ».

Le senior ne manquera pas néanmoins de comparer son contrat santé et d’opter pour celui qui représentera à ses yeux le meilleur compromis entre le  prix, des garanties appropriées et un niveau de service suffisant, notamment ceux liés à la prévention.

Les seniors sont-ils un enjeu pour les mutuelles aujourd’hui ?

Les enjeux représentés par le marché des seniors pour les assureurs sont essentiellement liés aux éléments démographiques qui vont faire du segment des seniors le plus important dans les années à venir, d’un point de vue quantitatif en assurance individuelle. Tous les acteurs de l’assurance vont se mobiliser pour être présents sur ce marché. C’est le segment de marché qui connaitra le taux de croissance (> 30%)  le plus élevé en assurance de personne dans les années à venir.

C’est une opportunité de développement pour les mutuelles et la question est réellement de savoir comment aborder ces problématiques, dont la dépendance.

Il faut réfléchir à des solutions adaptées aux seniors, tout en étant soumis à l’évolution de la réglementation.

Contact: Mylène FAURE-BEGUET 01 43 22 11 11


Calendrier Président /Délégué général

Ci-après les rencontres faites par le Président et/ou le Délégué Général au nom de l’Institut en mars 2011

1er mars 2011

Paris

Florence LUSTMAN Pilote du plan Alzheimer 2008/2012

5ème risque

2 mars

Paris

Thierry LEMAIRE Directeur développement et gestion APRIA

5ème risque

2 mars

Paris

Edith HEURGON co-directrice Co-directrice du Centre culturel international de Cerisy-la-salle

Forum

4 mars

Paris

Nicolas MOREAU DG AXA France

5ème risque

4 mars

Paris

Hugues BRUNET Délégué général HESAM

Institut du Vieillissement

4 mars

Paris

Béatrice HERBERT chargée de mission ANIL

Logement

7 mars

Paris

Hugues VIDOR directeur général ADESSADomicile, Paulin LLECH Vice-Président délégué FEDESAP

Services à la personne

8 mars

Paris

Marie-Béatrice LEVAUX Présidente FEPEM

Services à la personne

9 mars

Paris

Etienne CANIARD Président FNMF

5ème risque

10 mars

Paris

Alain TOURDJMAN Directeur des études et prospective BPCE

5ème risque

14 mars

Paris

Laurent TRUPIN Président d’ESL Network Bruxelles

Institut du Vieillissement

14 mars

Paris

Denis PIERRE PDG NORMIND

Technologies

15 mars

Paris

Jean-Michel BUDET Gestions hospitalières

Forum

16 mars

Paris

Gilles COSSIC Directeur des assurances de personnes FFSA

5ème risque

16 mars

Paris

Hugues de JOUVENEL Président de FUTURIBLES

5ème risque

18 mars

Paris

Gordon KRIEF, Président du groupe Professions libérales, rapporteur général commission 5ème risque, CESE (conseil économique social et environnemental)

5ème risque

21 mars

Paris

Michel FAGNANI fondateur CMK-EVAL

5ème risque

21 mars

Paris

Isabelle DEBRE Sénateur des Hauts de Seine

5ème risque

22 mars

Paris

Armand DHERY Directeur ESG, Alain LEON, Laurent TRAN VAN LIEU STUDIALIS

Institut du Vieillissement

22 mars

Paris

Michelle BACHELEY

5ème risque

23 mars

Paris

Philippe MARINI Sénateur de l’Oise

5ème risque

23 mars

Paris

Frédéric LEFEBVRE secrétaire d'État, chargé du Commerce, de l'Artisanat, des PME, du Tourisme, des services, des Professions libérales et de la Consommation

Forum

24 mars

Paris

Valérie ROSSO-DEBORD Députée de Meurthe et Moselle

5ème risque

24 mars

Paris

Séminaire Protection Sociale organisé par FUTURIBLES

5ème risque

25 mars

Paris

Eric MOUCHEL Président SENIORS FUTURUM

Logement

31 mars

Rennes

Séminaire organisé par la CCI Bretagne sur TIC & Seniors




Calendrier des commissions et groupes de travail


Prochaines dates

5ème risque et financement de la dépendance

22 avril, 13 mai, 27 mai 24 juin de 8h30 à 10h00

Vieillissement actif

4 mai, 15 juin, 7 septembre, 19 octobre à 10h00

Comité Internet

10 mai 12h

Conseil d’administration

28 avril 12h

Assemble générale

7 juillet

 

Adhérer à l’Institut en 3 étapes :


Adhésion en ligne sur http://www.silverLife-institute.com rubrique adhérer


4, rue du Cirque 75008 PARIS
M° Champs-Elysées Clémenceau ou Franklin Roosevelt
Parking public à proximité

Tel : +33 1 77 11 54 07

Centre de ressources et salles de réunion accessibles sur rendez-vous.

 

Lettre d’information de l’Institut SilverLife
(centre de recherche sur l’économie du vieillissement, association loi 1901 à but non lucratif)
Directeur de publication : Gilles DUTHIL
Rédacteur en chef : Virginie TASSO
Ont participté : Bruno RIVALS

Réalisation : Ad tatum